Droit et devoir d’ingérence

La notion d’ingérence comme on l’entend aujourd’hui date des années 1970/80. Le droit d’ingérence est la reconnaissance du droit qu’ont une ou plusieurs nations de violer la souveraineté nationale d’un autre État, dans le cadre d’un mandat accordé par une autorité supranationale. Le devoir d’ingérence permet aux Etats d’intervenir dans la logistique militaire à l’intérieur des frontières dans le domaine occupé jusque là par les ONG. Cette ingérence va à l’encontre des textes officiels qui prévoyaient qu’aucun Etat ne pouvait intervenir.

En 1987, la Notion d’ingérence est mise en avant avec force à la Conférence internationale de Paris, « Droit et morale humanitaire » Les lignes de ce colloque sont publiés sous le titre « Devoir d’ingérence : Peut-on les laisser mourir ? » par Koucher et Bettali. Un titre fort qui soulève l’indignation. L’on rentre dans une ère d’aide humanitaire d’Etat.

A la suite de ça on assiste à une militarisation de l’aide humanitaire, qui se retrouve sur le devant de la scène médiatique et ce depuis les années 1990. Hours critiquera d’ailleurs la notion d’ingérence dans L’idéologie humanitaire en la définissant comme un produit des sociétés occidentales permettant d’alléger les consciences.

Mais cette notion d’ingérence est surtout et avant tout quelque chose de très complexe. En effet, la notion de ce qui est bien et ce qui est mal est quelque chose de culturel. Et la plupart du temps l’intervention du pays sur un autre peut provoquer plus de problèmes que de solutions.

Mais au-delà de ça, dans une situation plus actuelle, on remarque surtout que la médiatisation de cette ingérence a changé au cours de ses dernières années, en effet si dans les années 1990/2000, l’ingérence est mise en scène par les gouvernements et exploité par les Etats comme vitrine du pays. Alors que depuis une dizaine d’années, j’ai l’impression que le regard des médias a changé, en effet, que ça soit pour l’intervention au Mali, ou même en Afghanistan, beaucoup d’informations sont retenus. L’exposition dans les médias est bien plus contrôlés ou du moins n’est plus mit en scène puisque les informations. La question est donc une volonté de l’Etat de plus de retenue ou est ce dû au fait qu’avec le développement le l’internet et des réseaux sociaux, les informations circulent plus vite et ne peuvent plus être aussi facilement manipulés ?

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